Applicable depuis le 1er octobre, la nouvelle norme NF X46-20 comporte plusieurs modifications dans l’approche de la mission des opérateurs en repérage amiante. Si elle était attendue par la profession, cette révision n’est pas pour autant adoptée unanimement
ZPSO, éléments-témoins…, des notions nouvelles
La principale évolution du déroulement de la mission des opérateurs de repérage amiante avant travaux ou avant démolition repose sur l’introduction d’une approche par élément-témoin. On entend par élément-témoin un matériau ou un produit susceptible de contenir de l’amiante (MPSCA) qu’il faudra expertiser pour déterminer s’il contient de l’amiante et donc être classé en MPCA (matériau ou produit contenant de l’amiante).
L’opérateur devra identifier les différents éléments-témoins présents dans le bâtiment et en définir des zones présentant des similitudes d’ouvrage (ZPSO), c’est-à-dire l’ensemble des parties du bâtiment où l’on peut trouver l’élément-témoin.
Ainsi, il pourra concentrer ses expertises et analyses sur cet élément-témoin pour ensuite conclure à la présence ou l’absence de MPCA sur l’ensemble de la ZPOS.
Cette approche est censée être plus efficace et plus pertinente.
Par ailleurs, la liste des matériaux à expertiser (annexe A) est enrichie dans la nouvelle norme et la localisation des MPCA devra être plus précise dans le rapport de repérage.
Des opérateurs de repérage réservés
Après quelques semaines d’application, les professionnels ont commencé à livrer leur premier verdict sur les avantages de la révision de la norme. Ils sont, en effet, largement majoritaires à la juger plus contraignante (près de 80%) sans pour autant faire apparaitre un gain d’efficacité pour 57% d’entre eux.
Reste toutefois à attendre, sur le long terme, les véritables effets quant au déroulement des chantiers et à la mise en place de mesures de prévention lors des opérations de désamiantage pour évaluer les véritables retombées de cette nouvelle norme.