L’obligation d’intégrer une information sur le risque radon dans l’ERNMT (État des risques naturels, miniers et technologiques) a été reportée. Son application prochaine ne devrait cependant concerner que très peu de commune du nord de la France.
La cartographie des risques incomplète
Prévue par l’ordonnance n° 2016-128 du 10 février 2016, l’intégration d’une information relative au risque radon dans l’ERNMT a été repoussée. Elle devait en effet entrer en application le 1er juillet 2017, mais la cartographie des risques (trois niveaux de risque définis par commune) n’est pas encore achevée.
Pour rappel, le radon est produit naturellement par certains sols riches en uranium ou en radium. La désintégration de ces éléments provoque en effet l’émission d’un gaz radioactif très dangereux pour la santé en cas d’exposition régulière. Les Pouvoirs publics espèrent néanmoins que le dispositif pourra être opérationnel dès le début de l’année 2018.
La Picardie et les régions du nord à l’écart des risques
La cartographie actuelle proposée sur le site de l’IRNS (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) atteste que les risques d’exposition au radon sont plus élevés dans l’ouest de la France (Bretagne, Pays de la Loire), ainsi que dans la plupart des chaines de montagne (Massif Central, Pyrénées, Alpes, Vosges).
La Corse et la Côte d’Azur sont également potentiellement concernées. En revanche, la Picardie (Aisne, Somme) semble épargnée avec des sols pauvres en radium et en uranium. L’introduction d’une obligation d’information sur le risque radon dans l’ERNMT ne devrait donc pas avoir de conséquence pour les bailleurs ou les vendeurs de bien immobilier, ce formulaire étant obligatoire en cas de location ou de vente.