ArcelorMittal attaqué pour préjudice d’anxiété - 19/04/2022

C’est à Thionville que s’est tenue une audience de plusieurs heures à la requête de cent trente-deuxanciens salariés de la Fensch aujourd’hui devenue ArcelorMittal. Ces travailleurs ont été exposés de manière continue et agressive à l’amiante pendant des décennies.

Ils accusent l’entreprise d’avoir connu ce risque mais de n’avoir rien fait pour a minima le minimiser. De nombreux salariés sont décédés de cancers de la plèvre, ou souffrent d’asbestose, de fibrose en vivant dans une angoisse journalière. Le préjudice d’anxiété est fort pour ces salariés très affectés par la disparition de leurs anciens collègues et très inquiets de leurétat de santé.

Le jugement de cette affaire a été mis en délibéré jusqu’en octobre 2022. L’entreprise ArcelorMittal a déjà été attaquée pour préjudice d’anxiété par la Cour d’Appel de Nancy. Rappelons que les mineurs de Moselle-Est, qui ont mené le même combat après des années d’exposition à l’amiante, ont gagné la bataille. Leur préjudice d’anxiété a en effet été reconnu par la Cour d’Appel de Douai après huit années de procès. Sept cent vingt-sixmineurs devraient recevoir 10.000 euros chacun, pour exposition à des produits dangereux.

Au-delà de la somme versée, cette victoire est importante pour les anciens mineurs qui se sentent entendus, et qui sont un espoir pour les salariés d’ArcelorMittal.